Pour suivre ce tutoriel en parallèle sur le logiciel PhotoLab, vous devez charger une photo à traiter.
PhotoLab s’ouvre dans l’onglet « Photothèque », l’explorateur de sources présente les dossiers de l’ordinateur.
Choisir une photo dans l’explorateur d’images puis l’ouvrir en mode « Personnaliser ».
Chaque logiciel a son approche. Celle de DxO PhotoLab repose sur des automatismes proposant une photo optimisée dès l’ouverture, avant toute intervention de l’utilisateur. PhotoLab regroupe les fonctions par familles d’opérations dans des palettes; Lumière, Couleur, Détail et Géométrie.
– Pour voir toutes ces palettes, activer le menu Espace de travail / DxO Advanced
La palette « Outils élémentaires » duplique les fonctions les plus utiles à partir des palettes spécialisées. Considérer cette palette comme présentant le canevas des réglages essentiels à appliquer. La façon la plus efficace de traiter ses photos avec PhotoLab est de descendre les fonctions dans l’ordre où elles sont proposées.
– Pour voir cette palette, activer le menu Espace de travail / DxO Standard.
Nous resterons dans ce mode d’affichage.
La Balance des Blancs
Notre vision est le résultat du travail conjoint de l’œil et du cerveau. La perception des couleurs est surtout le domaine du second. Il définit le blanc par rapport à un référentiel établi par son expérience.
Au premier regard, toute feuille de papier est blanche. C’est à l’observation qu’on se rend compte qu’elle est parfois jaunie. De même sous un éclairage coloré elle apparaît toujours blanche dans notre conscience même si manifestement sa représentation ne l’est pas.
On a établi que la lumière permettant d’apprécier un blanc pur rayonne à 5400° Kelvin (K) sous un ciel bleu d’été et à 6500K sous un ciel nuageux. Selon la latitude et l’heure de la prise de vue, la température de couleur de l’éclairage naturel (lumière du jour) varie. La couverture nuageuse est une autre variable importante.
Ce référentiel caractérise la proportion de bleu qui est perçu comme une couleur froide, dans la lumière.
Si la couleur est définie scientifiquement, sa perception tient du domaine du subjectif. La coloration de l’éclairage apporte une dominante qu’il convient parfois d’estomper afin de satisfaire au confort de notre cerveau devant l’image. La tâche de la balance des blancs consiste à attribuer une température de couleur à l’illuminant de la scène.
La valeur affichée par le logiciel à l’ouverture de la photo est indicative, elle a été déterminée par l’appareil photo lors de la prise de vue.
La balance des blancs est un réglage préalable parce qu’il conditionne les autres, les corrections à venir sur les couleurs bien sûr, mais aussi le contraste perçu.
L’appareil photo et le logiciel ne peuvent pas toujours bien juger de l’environnement de la scène. C’est en faisant appel à sa mémoire visuelle que le photographe établit la bonne valeur. Le but n’est pas forcément de rétablir les vraies couleurs. Au contraire, il faut laisser dans son image la lumière bleue du matin ainsi que l’atmosphère chaude de la scène qui a motivé le déclenchement. Il peut être nécessaire de neutraliser la réverbération colorée d’un mur peint ou un panneau coloré, par ex, une toile de parasol.
Enfin, les lampes électriques ont aussi des températures de couleur variées. PhotoLab propose une liste de différentes technologies de lampes.
Concrètement, à l’ouverture de la photo dans le logiciel, l’image apparait:
Trop jaune; les bleus sont ternes, en revanche les rouges sont chauds ce qui est généralement agréable.
– Diminuer la valeur (exprimée en Kelvin) pour l’accorder à la température de l’éclairage. Déplacer le curseur vers la gauche
Trop bleue sous un ciel d’été généralement; l’image donne une impression de froid.
– Augmenter la valeur en déplaçant le curseur vers la droite
On peut s’aider avec les réglages prédéfinis: « Lumière du jour », « Nuageux » et « Ombre ». Les valeurs proposées par PhotoLab sont adaptées aux caractéristiques de l’appareil photo et sont donc variables.
Le point de référence idéal de la balance des blancs est une carte de gris à 18% que l’on prend en photo au début de la séance. En son absence, PhotoLab offre une pipette pour indiquer les pixels de référence considérés comme blanc. En fait, tous les gris font l’affaire, mais attention, les objets sont souvent légèrement colorés. Ce sont les parties à l’ombre, celles non exposées à l’éclairage direct, qui offrent les zones les plus neutres.
Pour un portrait, on préférera prendre le blanc des yeux comme référence car il est plus homogène que celui des dents.
Veiller à ignorer les pixels blancs écrêtés (voir le chapitre l’histogramme), ils ne contiennent aucune indication de couleur.
La méthode est de promener cette pipette dans l’image et de noter les différentes propositions.
Une fois la température de l’éclairage calée, il peut subsister une dérive vers le vert ou le magenta qu’il s’agit de corriger. L’indication proposée pour « original » à été définie par l’appareil photo. PhotoLab ne peut apporter aucune aide.
Voir le tutoriel Efficacité avec PhotoLab – Balance des blancs pour des informations complémentaires.
La Compensation de l’Exposition
C’est le réglage de luminosité. L’exposition définie par l’appareil photo est souvent une moyenne, ou elle a été décalée volontairement au détriment de l’ambiance de l’image (exposition à droite). C’est à l’utilisateur d’indiquer au logiciel la tonalité lumineuse désirée en la repositionnant si besoin.
Le réglage consiste à décaler de façon linéaire l’ensemble de la luminosité de l’image selon un ajustement manuel respectueux de la dynamique originale.
Une option de PhotoLab est de faire appel aux profils « Priorité hautes lumières » qui sont très intéressants si le sujet est présent dans les hautes lumières. Ils décalent à bon escient l’exposition en densifiant les zones claires pour rendre les détails.
Ces profils assombrissent l’image mais ne l’éclaircissent jamais.
Le principal avantage du traitement a posteriori de l’image est de peaufiner la luminosité pour restituer l’ambiance.
Il est courant de se rendre compte devant l’écran que le sujet n’est pas dans la région la plus lumineuse de l’image.
– Remonter la luminosité sans trop se soucier, dans ce premier temps, des zones subalternes très claires.
Une image lumineuse rend mieux l’action dans la scène. Avec son logiciel le photographe amateur arrive au résultat qu’un professionnel anticipe à la prise de vue.
A la prise de vue, sur-exposer peut avoir des conséquences irrémédiables. Un pixel saturé de lumière (écrêté) ne contient plus aucune information.
En sous-exposition, la situation est la même mais le chemin à parcourir pour qu’un pixel ne contienne aucune information lumineuse (noir absolu) est très long. Les logiciels de développement savent exploiter toute la ressource de l’information contenue dans chaque pixel du fichier raw.
L’Histogramme
L’histogramme est un indicateur de la répartition des valeurs de luminosité distribuées sur l’axe horizontal, du noir à gauche, au blanc à droite. Un barregraphe vertical exprime le nombre de pixels présents pour chacune des 256 fractions du JPEG final.
Observer si la courbe (figurée par les sommets des barregraphes) commence et termine à zéro sur l’axe horizontal. Si elle bute sur les bords, c’est que l’image a des zones sous-exposées et sur-exposées. Cela signifie que certains pixels sont écrêtés. Des détails sombres et clairs ont disparu dans du noir et du blanc.
Pour une lecture plus aisée limiter l’affichage à la Luminance en cliquant sur le bouton « L ».
Si la courbe s’étale sur toute la largeur c’est que l’image bénéficie de toute la dynamique possible. Ce n’est pas nécessairement un but à atteindre pour tous les sujets.
A la découverte de la photo (avant toute correction), la hauteur des colonnes selon les positions sombre, médiane et claire, indique la présence (ou pas) de beaucoup d’informations et, de fait, l’opportunité de l’exploiter avec les corrections de tonalité sélective.
Par exemple, si l’histogramme est très bas dans les zones sombres, c’est qu’il y a peu de détails à trouver dans les ombres. Éclaircir l’image ne rendra que des zones grises et plates. On dit de ces zones qu’elles sont bouchées.
En langage photographique, on réserve communément le terme « écrêtage » à la sur-exposition et on qualifie les ombres de « bouchées ».
Sur les réseaux sociaux des débutants cherchent à savoir ce qu’est un bon histogramme. Nous avons vu que s’il y en a des mauvais, il n’y en a pas de bons.
PhotoLab propose des indicateurs d’écrêtage (sous-exposition, symbole lune et sur-exposition, symbole soleil) qui signalent, en inversant leur couleur, les pixels concernés. Ainsi le bleu écrêté (du ciel) est exprimé en jaune et un pixel brulé (écrêté sur les trois canaux) en noir.
Garder à l’esprit que l’histogramme indique la distribution de la lumière dans l’image corrigée, ce qui ne signifie pas forcément que les pixels du fichier raw, les données d’entrée, sont aussi écrêtés (seuls des logiciels spécialisés savent l’indiquer).
Le DxO Smart Lighting
Les versions récentes de PhotoLab ont introduit une modification dans l’ordre des réglages avec laquelle je suis en désaccord. Le Smart Lighting doit être réglé avant la Tonalité Sélective.
Le Smart Lighting inclut un algorithme permettant d’utiliser toute la gamme dynamique de l’image capturée par les capteurs en la compressant si nécessaire ou en l’étirant selon une distribution plus étendue.
Il débouche les ombres en préservant les zones claires et récupère rapidement des détails dans les zones à la limite de l’écrêtage. Il équilibre les contrastes trop violents. Il respecte la dynamique des ciels. L’image gagne en densité.
Le Smart Lighting est aussi un préalable au développement de la photo où il apporte bien souvent l’essentiel. Il est préférable pour le photographe débutant de le laisser activé en permanence puisqu’il agit à bon escient selon le besoin.
Parfois il ne se passe rien, ce qui peut être déroutant. En effet il n’apporte rien à une image équilibrée prise sous un éclairage doux et généreux. Son intérêt est avéré sur les contre-jours.
Il n’est pas inutile lorsqu’on commence le développement d’observer ce qui se passe en le désactivant momentanément pour examiner son action.
Garder à l’esprit que le Smart Lighting est un réglage exclusif de DxO dont l’action n’est pas reproductible avec les corrections classiques des autres logiciels.
Le Smart Lighting démarre en mode léger afin de conserver l’esprit de l’image. Essayer le mode moyen si l’image reste trop contrastée mais compléter son action avec la correction de tonalité sélective plutôt que l’utilisation du mode fort. Une trop forte valeur peut entraîner un affaissement du contraste en désaccord avec l’ambiance lumineuse qu’il faut alors compenser en augmentant les hautes lumières et en baissant les ombres (correction de Tonalité sélective que l’on va découvrir juste après).
Pour les photos avec un éclairage délicat, associer ce réglage avec la compensation d’exposition sur laquelle il peut être nécessaire de revenir pour éclaircir ou densifier l’image, l’algorithme étant relancé après cette modification.
Pour mémoire, la compensation d’exposition décale la luminosité alors que le Smart Lighting compresse la dynamique. On observe graphiquement la différence de leurs effets sur l’histogramme. Avec la première il se décale sur l’axe des abscisses sans changer de forme, alors qu’avec le second il se concentre vers l’intérieur (on l’a vu dans la vidéo).
Les avertisseurs de sous et sur-exposition de l’histogramme doivent presque tous disparaître. Le « presque » concerne le soleil et quelques zones de nuages dans lesquels il n’y a aucun détail. Il peut en rester d’autres, forts éclats lumineux ou zones très à l’ombre mais leur présence prouve que le cliché souffre de quelques problèmes de prise de vue qu’il faudra régler en acquérant de l’expérience.
L’option mesure Spot guide l’action du Smart Lighting. Elle détecte automatiquement les visages, DxO suppose que l’humain est le sujet de la photo. Autant de cadres sont affichés pour indiquer les zones concernées.
Utilisé manuellement, l’outil d’encadrement permet d’indiquer autant de zones à préserver que nécessaire, qui peuvent être des objets de toute nature ou différentes zones d’un portrait.
L’outil d’encadrement détermine deux types de comportements particuliers selon la densité de la zone encadrée.
– sur une zone de densité moyenne, il concentre l’action du Smart Lighting à l’intérieur du cadre sans affecter le rendu général d’une image par ailleurs équilibrée
– sur une zone à la plage dynamique étendue, il indique au Smart Lighting de la préserver et de porter son action sur le reste de l’image
Voir le tutoriel Efficacité avec PhotoLab – Le DxO Smart Lighting
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